C’est derrière la citadelle de Corte, au nord, que débute l’itinéraire. Un sentier muletier s’élève à droite de la rivière du Tavignanu. Quelques mètres d’ascension plus tard, on peut admirer d’anciennes terrasses abandonnées, en pierres sèches, tapissant le flanc droit des gorges : on y cultivait autrefois des vignes. Un paysage minéral assez désertique s’offre à nos yeux. Le chemin, assez long et largement exposé au soleil, progresse de plus en plus en bordure d’une végétation composée de chênes verts, de châtaigniers et de maquis assez dense. Après plus de 2h30 de marche régulière, à 760 m d’altitude, on franchit le Tavignanu sur la passerelle de Rusulinu. Sur la rive gauche, la marche devient plus soutenue. La pente, plus raide, s’enfonce dans une forêt (la forêt domaniale du Tavignanu) de plus en plus dense, où le pin lariccio rivalise avec les hêtres verts.
A 970 m d’altitude, le sentier s’éloigne progressivement du Tavignanu jusqu’à atteindre le ravin de Bruscu, puis le ruisseau de Castagnolu, à 1050 m. A partir de ce point, le sentier quitte le lit de la rivière, vers la gauche (sud ouest), pour longer un ruisseau. On arrive au plateau d’Alzu après 2 h de marche à l’ombre d’arbres majestueux et au son du doux murmure de l’eau qui coule sur tout le trajet.
Variante 1: Il est possible de continuer jusqu’au refuge de la Sega avant de se rendre au plateau d’Alzu. Pour cela : emprunter le sentier balisé qui continue à droite, vers le nord jusqu’à arriver au refuge , à 1190 m d’altitude, après 2h de marche. De là, un autre sentier grimpe vers l’est, dans la forêt jusqu’à la maison forestière à 1582 m , puis vers les bergeries d’Alzu, à 1588 m.
Pour le retour vers Corte : Au niveau de la bergerie de Cappellaccie, on emprunte un sentier qui redescend vers la vallée de la Restonica. Après une heure et demie de marche, on atteint la route au fond de la vallée. Une variante est possible : on emprunte un chemin nouvellement ouvert (en 2001), qui se dirige vers l’est. Malheureusement, suite à de fortes intemperies, ce chemin est devenu impraticable pour le moment.
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Nous le decrivons quand même, sans le publier sur la carte. L'accompagnement par un guide est très fortement recommandé. Sur encore quelques mètres, le plateau reste visible avant de franchir les crêtes et de basculer sur un autre paysage, plus minéral. Le chemin ne cesse alors de s’élever de façon très abrupte puis de redescendre en lacets dans un magnifique paysage . Au loin, on voit se profiler a Punta a u Finellu. Après 1 h de marche et une montée assez ardue, on arrive sur un promontoire à 1560 m d’altitude d’où l’on peut apprécier une superbe vue sur une partie de Corte.
Au milieu des pins, hêtres, fougères et bruyères, seul le coassement des corbeaux qui ont élu domicile dans les multiples cavités des plus hauts rochers, anime ces lieux désertiques. Après ce premier tronçon, la descente s’annonce plus aisée. Ainsi, après avoir franchi dans un premier temps de nombreux terrains escarpés, on pénètre après 1h30 de marche dans une épaisse forêt, sur une ancienne piste forestière.
Après une autre heure de marche, la vue se dégage complètement sur Corte et sur la route qui s’élance vers Bastia. Le paysage change, les arbres se raréfient au profit d’un large plateau herbeux. A 936 m d’altitude, devant a Punta di Zurmulu, le sentier prend vers la gauche (le nord), pour descendre en lacets dans un paysage de hêtres, de pins et de fougères jusqu’à voir apparaître les gorges du Tavignanu, et de l’autre côté des rives, le sentier emprunté pour la montée vers le plateau. Les premiers bruits de Corte se font entendre.
On continue à longer le Tavignanu vers l’est. Des vestiges, en pierres sèches, d’anciens enclos et cabanes ponctuent la descente. Ca et là, des genévriers enrichissent le couvert végétal. Après 1h de marche, on longe une ancienne terrasse de culture et on arrive devant un « portail » en pierres sèches qui marque le début des terrains privés et la dernière descente vers Corte. Effectivement, après 30mn sur un sentier bordé de murets en pierres sèches, on arrive au petit pont de Baliri, sous la citadelle.
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